The Get Down, la série à écouter

Avec Stranger Things, The Get Down était la série Netflix événement de l’été.
The Get Down est une série sur New York des années 70 lorsque le Disco est à son apogé alors que la culture Hip-Hop commence tout juste à trouver son beat.
A première vue, c’était une série au scénario vu et revu : une bande de jeunes qui souhaite sortir du ghetto pour atteindre les étoiles. A deuxième vue, c’est un petit bijou qui retrace, sans trop de clichés, le quotidien de jeunes du Bronx qui se soutiennent et se tirent vers le haut pour mener à bien leurs projets.
Chaque épisode est une leçon de vie, aussi bien pour les personnages que pour les spectateurs (si nous allons au delà du visionnage). En effet, la structure est la même pour tous : un titre fil rouge, une introduction où l’on voit Ezekiel – le personnage principal – rappant sur scène quelques années plus tard, on retrouve bien évidemment le schéma narratif que l’on connaît tous, et la répétition, à la fin, du titre comme mantra et moral des épisodes. Car chaque épisode est une nouvelle journée où ils vivent des expériences qui les forment et les forgent pour devenir chaque jour plus combatifs et prêts à affronter qui pourraient se mettre en travers de leur chemin.
Les épisodes sont entrecoupés d’images d’archive imprégnant davantage le scénario dans son contexte. Le soucis du détails était une part importante dans la réalisation et pour y pallier le réalisateur a su s’entourer de grands pontes comme : le grand MasterFlash – qui est interprété dans la série et sert de mentor aux DJs – et l’historien spécialiste de la culture urbaine, Nelson George qui a su mettre son savoir au service du scénario notamment pour le célèbre black-out du 13 juillet.
Une maîtrise du détails qui tend à mener la série vers un docu-fiction. Pour ceux qui aiment les cultures urbaines, toutes les références y sont : le scratch, le street-art, le voguing, le break… On apprend même les tips des DJ avec l’utilisation d’un crayon pour délimiter le “Get Down”. Mais ce sont des moments plutôt rapides car le quotidien des héros reprend vite le dessus dans le scénario.
Il y a une histoire d’amour aussi, un peu étriquée mais (d’après ce que j’ai lu) propre à la réalisation de Baz Luhrmann. On lui pardonne car c’est finalement une relation saine.
Face aux garçons qui vivent les frasques de la rue, les filles elles, sont moins révolutionnaires et rêvent d’enflammer le dancefloor grâce à la musique Disco. La chanteuse principale à une voix en or et c’est ce qui la guide vers les sommets mais son caractère, et notamment dans sa relation avec Ezekiel, fait que c’est très clairement un personnage à qui on a envie de dire : “tais toi et chante !”
On en vient au fait ! La bande son de la série est juste génialissime. On regrette presque qu’il n’y ait pas plus de musique dans les épisodes. De plus, la Disco n’étant pas la musique la plus répandue dans les radios actuelles – je n’avais que les Bee Gees et Funky Cops comme éléments de comparaison – j’ai été très surprise d’apprécier celles diffusées dans la série. Le rythme, les mélodies et les voix m’ont vraiment donné envie de bouger et d’en écouter davantage. Bien souvent ce sont des reprises qui ont été adaptées avec des mélodies plus modernes ou des réinterprétations par les acteurs eux-même de la série, appliquant ainsi une homogénéité entre toutes les bandes sons et rendant donc les visionnages plus fluides. Les raps sont sincères et touchants, reflétant exactement la situation décrite dans les épisodes, tandis que les filles sont touchantes par la mélodie et leur harmonie. Je peine un peu à expliquer et pourtant je n’attends qu’une chose, c’est que les playlists des épisodes sortes.
Pour finir mais sans spoiler évidemment, le final n’est pas surprenant. Toutefois le positif qui en ressort fait oublier un peu cet épisode chamallow, le regardant plus sous un oeil inspirant, voire inspiré. On veut en voir plus, les suivre dans leur ascension dans les chart’s, on espère donc que d’autres saisons vont suivre.
En attendant on fait plaisir à ses oreilles avec les playslists des premiers épisodes sur Spotify ici, et je vous lance le défi d’écouter cette chanson, sans avoir le sourire et l’envie de danser qui démange votre corps :
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=sX5UVqFXrDI]
Et voici une petite anecdote intéressante : « Afin que les plus jeunes comédiens de la série puissent véritablement s’immerger dans l’univers du hip hop des années 1970, la production de The Get Down a organisé une formation spéciale animée par de véritables pointures du genre.« Nous avons intégré un ‘camp d’entraînement’ avec Kurtis Blow et Grandmaster Flash, Lady Pink (une graffeuse), N’as et Rahim des Furious Five », raconte Justice Smith (Ezekiel « Zeke » Figuero). « Ils nous ont tout appris le graffiti, le breakdance, le rap et tout un tas d’autres choses. » – Src : Allociné
Si vous avez regardé The Get Down, dites moi ce que vous en pensez surtout !
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