Downsizing, grand navet avec Matt Damon

Une des activités favorites d’une laiizy girl, après Netflix, c’est aller au ciné. C’est un peu plus cher mais l’écran est grand et il y a du pop corn. Ca change des chips !
À l’affiche ce week-end : Downsizing. Un film avec Matt Damon qui a pour thème principal la préservation de la planète et qui l’aborde à travers une avancée scientifique majeure, sensée réduire la consommation massive engendrée par l’humanité : le downsizing. Jusque ici, tout le monde suit ?!
Je vous laisse avec le synopsis, si vous ne l’avez pas déjà vu.
Vous l’aurez donc compris, l’idée est de rapetisser les humains, la faune et la flore autant que possible pour que notre impact sur la planète soit moins dévastateur. Un sujet qui fait complètement écho à notre actualité et qui, selon moi, est une idée originale et passionnante. Serait-il possible de l’appliquer dans la vie réelle ? Comment est ce que ca fonctionne et qu’elles en sont les limites ? On peut le dire, j’avais de grosses attentes de ce film mais ce qui était gros, c’était la déception !!
D’entrée de jeu, on présente le processus comme étant la solution miracle qui ne pose que des avantages : on devient riches, les petites villes sont plus sécurisées et on ne s’y ennuie pas car il y a pleins d’activité… bref les gens ont l’air beaucoup plus heureux ! Présenté de cette façon, je me suis attendue à une entourloupe : c’est trop beau pour être vrai.
Et bien non ! Pas de revirement de situation. Au contraire, on suit la vie posée et routinière du personnage principal Paul Safranek, Matt Damon donc, qui décide de tenter l’expérience et s’installe à Leisureland : ville qui accueille les petites personnes. Une ville presque surréaliste où tout est très lisse et aseptisée comme on a pu le voir dans l’excellent film « TrueManShow » avec Jim Carrey. Si vous ne l’avez pas encore vu, qu’est ce que vous faites encore là ?!
Dans Downsizing, Paul Safranek, notre héro, se confond bien dans son nouvel environnement, il manque cruellement de charisme et est complètement insipide. Suis-je influencée par le fait que généralement les films avec Matt Damon ne me touchent pas ? Peut-être. En vérité, c’est sûrement voulu mais il aurait fallut aller plus loin dans son caractère car, ici, il n’y a aucuns attachements envers lui. On le sent juste paumé. A l’instar de vous et moi, il semble n’être que spectateur de sa propre vie, tellement sa personnalité n’a aucuns impacts sur le monde qui l’entoure.
A dire vrai, de tous les personnages présents, un seul sort du lot : une jeune femme vietnamienne, amputer d’une jambe, qui a été rapetissée de force. C’est clairement le personnage « le plus drôle » et intéressant du film. Elle donne une certaine fraîcheur au film et permet aux spectateurs de s’identifier à un monde plus réaliste que celui du Leisureland, notamment parce qu’elle représente le côté populaire du film. Elle apporte du relief au film.
Pour en revenir au sujet du film, le processus du downsizing est très bien expliqué : il est irréversible et sont éligibles, que les personnes qui n’ont pas de prothèse ou de corps étranger sur eux (piercing, plombages…). Le scénario a du sens et semble plutôt bien pensé, tellement que cela semblerait presque possible dans la vie réelle.
Ce film suscite beaucoup d’attentes parce qu’il est original et pourrait se permettre de faire des digressions qui seraient compréhensibles et plutôt amusantes. Mais finalement on a ce sentiment qu’ils ont choisi la voie de la facilité. Notamment parce qu’il n’y a aucunes confrontations du monde des petits avec le monde « normal ». Les petits sont très bien intégrés, il ne manque presque de rien, ce qui m’étonne car, même si cela fait 5 ans que la transformation est possible, il devrait quand même y avoir des adaptations et transitions encore à faire.
Il aurait été intéressant de voir cette phase de transition et voir les petites personnes se réapproprier les objets du quotidien pour les adapter à leur nouvelle taille. Pourtant, on trouve très rapidement toutes sortes d’éléments à leur taille : vêtements, accessoires, vaisselle etc. De même pour les transports, des places ont été spécialement conçues pour eux. Mais la question que je me pose c’est : payent-ils leur place au même tarif que les grands ? Une question un peu futile mais qui permettrait au film de rester cohérent et pas juste fantasmé.
Aussi, pour un film qui traite d’écologie je m’attendais à ce qu’il y ait de la réutilisation d’objets. Il n’y en a pas du tout ! Et pourtant ca me semble plutôt logique de construire un village ou une base de développement sur la réutilisation des déchets non dégradables. J’aurai aimé voir un tupperware qui sert de cage à lapin ou une carcasse d’avion qui sert d’appartement ou de terrains de sport, par exemple.
Un autre élément qui semble avoir choisi la voie de la facilité : la réalisation. Les deux tiers du film se passent dans le monde des petits. Il y a très peu de références visuelles au monde des grands, mis à part un ou deux éléments qui sont très anecdotiques, ce qui nous fait rapidement oublier cette différence de taille. Les montagnes sont de vraies montagnes, ils ont tous des vêtements, des bijoux, des petites voitures… On ne ressent aucuns manques et on en vient à se demander, pourquoi les grands ayant les moyens ne passent pas à l’acte ? Tous les avantages semblent être dans le downsizing !
Finalement le thème du film n’est pas respecté et on passe plus de 2h à suivre une histoire qui enchaine des situations qui ne nous mènent nul part et qui n’ont que trop peu d’impact, qui sont de l’ordre des dommages collatéraux, dans la vie d’un Matt Damon qui aurait été tout aussi important s’il avait été assis dans la salle avec les spectateurs. Avant de le voir, j’ai entendu parlé de satire de la société contemporaine mais pour moi le message n’était pas clair. A ma grande déception, je me suis ennuyée, moi qui m’étais fait tout un film de ce film !
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Je suis content de lire ces lignes. J’ai pensé un moment que j’étais passé à côté du film mais…
Ce film c’est le VIDE ! Ni plus ni moins ! Il tente de parler d’écologie et semble oublier son sujet très rapidement our se perdre dans le social. Le personnage de Matt Damon m’a fait penser à moi : il avait l’air de regarder les choses se dérouler sans trop savoir, en attendant une seule chose : le clap final qui mettrait fin à notre calvaire !
😉