Théâtre – « Backstage, l’envers du décor »
Des sorties culturelles, je n’en fais que très rarement et pourtant, Dieu sait qu’il y en a des choses à voir. Mais ce week-end, j’ai eu l’occasion de ne pas en rater une !
Samedi soir je faisais partie du public du Théâtre de l’Usine pour voir la pièce « Backstage » où 7 comédiens et 9 danseurs ont été réunis par Nicolas Vogel pour nous interpréter et nous faire vivre ce qu’il peut se passer de l’autre côté de la scène, là où les paillettes ne brillent plus, là où le maquillage coule.
« Swan chétive et peu sur d’elle, s’impose dans une « famille » d’artistes recomposée et proposera son aide pour éviter au cabaret de Mademoiselle Jeanne de fermer. Si elle devait rester derrière son bureau, elle connaitra finalement la chaleur des projecteurs, quitte à se mettre les danseurs à dos et à découvrir un monde pas si rose. »
Une comédie dynamique
Plus que novice dans l’art théâtral, je peux seulement dire que les comédiens nous ont fait vivre l’histoire sans jamais nous en faire sortir, aidés par des costumes et des décors qui nous mettent directement dans l’ambiance.
Mais évidemment, en tant que danseuse, mon regard critique s’est focalisé sur les chorégraphies, qui ont rythmés la pièce juste comme il faut. L’utilisation de musiques revisitées nous implique un peu plus dedans, et les chorégraphies, où même les comédiens se sont initiés, forment de bels ensemble.
Mon coup de cœur revient au moment où les tambours du Bronx résonnent et augmente le sentiment d’impuissance de Mademoiselle Jeanne face à la faillite de son club.
Si j’avais une objection à soumettre, se serait pour le show de Swan. En effet si sont jeu d’actrice est impeccable, question danse on se doute qu’elle n’a pas commencer par l’éveil à ses 4 ans. C’est dommage puisque c’est censé être une danse sexy, et plus sexy que la meilleure des danseuses du cabaret. Cependant elle fait passer une telle volonté et une envie de bien faire qu’on met ses gestes un peu gauches sur le coup de l’apprentissage.
Mais pour résumer, c’est avec professionnalisme que les comédiens et danseurs nous emmènent dans les coulisses partager joies, doutes et émotions avec eux.
Un peu de soutient
Si ce n’est pas une œuvre autobiographique, la vie d’artiste n’est réellement pas celle que l’on peut voir à la télé. Et parce qu’ils souhaitent donner plus d’ambitions à leur projet, cette troupe d’amateurs s’est lancée dans le crowdfounding. Donc si vous vous sentez l’âme charitable, et êtes convaincu de leur talent, vous pouvez les retrouver sur : http://fr.ulule.com/backstage/ (jusqu’au 31 mai) et accompagner leur travail vers d’autres théâtres.
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